Le départ du coup est le couronnement du procédé de pointage. Il va de soi que la
pression sur la détente ne doit pas faire dévier l'arme ni provoquer des mouvements
incontrôlés. Le coup ne doit pas être arraché. Selon les conseils techniques
précédents, il est clair que le maintien d'une image de visée immobile demande un
entraînement prolongé et assidu. En tant que débutant, tu ne dois pas te laisser
irriter par les légers mouvements du guidon dans l'encoche de mire. Les tireurs
chevronnés n'y échappent pas non plus. Dans ce cas, évite d'en augmenter l'amplitude
par une pression soudaine et intempestive sur la détente, mais essaie de faire
partir le coup en douceur. L'automatisme du procédé, soit l'augmentation constante
et régulière sur la détente ne s'obtient que par l'entraînement et si ta tension
musculaire nécessaire devient une habitude.
L'entraînement à sec te fera connaître les particularités de ta détente et t'habituera
à la tension musculaire adéquate pour faire partir le coup. Ces exercices exigent
ton entière concentration et tu dois graver les caractéristiques de ta détente dans
ta mémoire. Tu dois sentir le moment où la gâchette va libérer le percuteur, ce qui
te permettra de te concentrer sans contrainte et de ne pas t'opposer au recul de
l'arme, qui serait ainsi déviée. .
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Tu dois te familiariser avec la détente dans l'isolement de ta chambrette, où tu es
le mieux à même de te détendre et te concentrer pour passer en revue tes particularités.
Retiens-en chaque détail, comme par exemple la course précédent, le cran d'arrêt
et la pression nécessaire pour surmonter la résistance totale de la détente. Cet
entraînement mental te sera d'un grand secours en compétition, car l'automatisme
acquis à l'entraînement jouera dès que tu percevras l'image de visée idéale.
Il est également très important d'adapter ta détente à la main. Si elle est réglable,
il y a lieu de la situer par rapport à la longueur de l'index et sa phalange terminale
afin de permettre un départ du coup exempt de toute contrainte, même après une mise
en joue prolongée. Si ton arme ne s'y prête pas, il faut remplacer la détente, la
limer ou y ajouter du matériel approprié (matière synthétique, cuir; caoutchouc, etc.),
mais surtout pas au pistolet d'ordonnance! Evite de contacter la poignée ou la
carcasse avec ton index, ce qui ferait dévier l'arme.
Hans von Känel, Directeur ESTP
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Position de l'index:
Le schéma en haut n'indique que la poignée de l'arme, de même que le pouce et l'index
agissant sur la détente.
La phalange terminale doit reposer en son milieu à plat sur la détente (G) et
l'actionner en direction de la flèche A. Une pression diagonale (5) vers 8 demande
une plus grande force. En outre, veillez à ce que l'index n'entre pas en contact
avec la poignée (X), ce qui ferait inconsciemment dévier le coup à gauche.
Attention! Ne règle pas toi-même le cran d'arrêt, mais laisse faire ce travail par
un tireur expérimenté ou encore mieux, par un armurier spécialisé.
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